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Entre deux maux il faut choisir le moindre

Entre deux maux il faut choisir le moindre. Les banquiers centraux ont acquis récemment la conviction qu’un ralentissement marqué de l’économie était nécessaire pour permettre de réduire les déséquilibres entre l’offre et la demande et juguler l’inflation. Le scénario anticipé en début d’année d’une croissance vigoureuse est donc radicalement remis en question et une récession semble inévitable.

Dans cet environnement, et après un premier semestre délétère sur les marchés, quel positionnement adopter ? 

La reconnaissance tardive par les banques centrales des tensions vives et continues sur le front de l’inflation a occasionné une volte-face rarement observée en matière de politique monétaire. Au cours des six derniers mois, les anticipations de taux directeurs de la Réserve Fédérale ont progressé de plus de 300bps, tendant ainsi les conditions financières de manière drastique. Le marché immobilier, très sensible par nature aux conditions de financement, connaît un fort ralentissement, et les prix de l’immobilier doivent s’ajuster à ce nouveau paradigme comme cela a déjà été observé sur les marchés cotés.  La consommation des ménages subit quant à elle les effets de l’inflation sur le pouvoir d’achat et la confiance des consommateurs. Le marché de l’emploi reste pour sa part bien orienté et les tensions sur les salaires pourraient donc alimenter les risques de second tour d’inflation. La question est dorénavant centrée sur la vigueur et la durée de la récession plus que sur sa probabilité. 

 

Indice de confiance des consommateurs

consuler confidence index

Source : Société Générale Private Wealth Management, Macrobond, juin 2022

Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures.

 

 le choc d’inflation trouve initialement sa source dans les tensions liées au redémarrage après la crise sanitaire, la composante monétaire n’y est pas étrangère. On mesure ainsi une progression de la masse monétaire américaine de près de 42% entre avril 2020 et décembre 2021, là où la progression du PIB nominale n’est que de 14% sur la même période. La réduction du bilan des banques centrales s’avère nécessaire pour réduire la liquidité excédentaire. En Europe, le durcissement de la politique monétaire y sera logiquement plus graduel compte tenu des risques sur les coûts de financement des pays de la périphérie. Dans cet environnement, le dollar devrait rester soutenu par rapport à l’euro.
Sur les marchés actions, le double effet de la hausse des taux d’intérêts et de la baisse des perspectives bénéficiaires va peser sur les valorisations. A ce titre, les marchés américains restent plus exposés compte tenu d’une prime de valorisation importante. Prudence et patience sont les maîtres-mots en période de marché baissier. A l’autre extrémité du spectre, les marchés asiatiques, en particulier la Chine, bénéficient d’un momentum économique en retournement, après les phases de confinement du début d’année, ainsi que d’un fort soutien des autorités monétaires et budgétaires. Le marché chinois aura abandonné 52% au cours des 15 mois de marché baissier entamé en mars 2021 et présente aujourd’hui une valorisation particulièrement décotée.
Dans une approche prudente, c’est sur les marchés de taux que les opportunités s’ouvrent à nouveau, notamment sur la partie courte de la courbe de taux en dollar. Sur les segments d’obligations d’entreprises, les primes de risque atteignent déjà les niveaux observés en période de récession. Une sélection d’émetteurs de bonne qualité permet d’offrir des perspectives de rendement intéressantes, à plus de 5% en dollar pour les émissions de haute qualité de crédit. 
Le risque de récession va donc être le centre des préoccupations au cours du deuxième semestre. A la différence des pays développés, les marchés actions des pays émergents, à l’instar de l’Asie, présentent une dynamique en amélioration et offrent des perspectives positives. C’est le cas également de certains segments du marché obligataire qui, après la correction, bénéficient de niveaux de rendements élevés, assurant un potentiel de performance intéressant. Conserver une approche prudente et diversifiée reste de mise dans cette période agitée.
 

Evolution des rendements obligataires aux Etats Unis

evolution bond yiels in us

Source : Société Générale Private Wealth Management, Bloomberg, juillet 2022

Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures.

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Responsable de la gestion d'actifs Société Générale Private Wealth Management